Je vogue vers les abysses, oh mer d'ébène !
Tu contiens dans ta noirceur,
L'ombre des plus sombres fleurs.
Guidé par mon tourment,
Je voudrais m'élever vers le firmament.
Mais mon cœur lui, est comme pierre,
Qui m'emporte dans les profondeurs de la terre.
Je voudrais que tu me regardes,
Et tes yeux se tournent vers moi.
Mais ton destin te met à l'écart,
Je t'en pris, revient vers moi !
Aurore boréale, dragon céleste.
Au dessus de ma mer d'ébène, ton rayon s'arrête,
Tes yeux plongent dans les miens,
Et la lumière revient.
Tel le soleil, dispersant l'obscurité,
Tu apparais faisant fondre l'hiver, revivre l'été.
Rendant le bleu saphir à ma mer d'ébène,
Je retrouve grâce à toi, une vie sereine.
Je voudrais que tu m'entendes,
Et tes oreilles m'écoutent.
Mais ton destin te met à l'écart,
Je t'en pris, revient vers moi !
Tu as fait fondre mon âme de glace.
Tu m'as accordé dans ton cœur, une grande place.
Mais tout semble nous éloigner,
Et le vent divin, au loin, vient t'emporter.
Mais par toutes les grâce, mon cœur est tien.
Il guide mes pas et je suis ta main
Tendu vers moi, montre moi la voie,
Que ma mer d'azur me mène jusqu'à toi.
Je voudrais que tu me sentes,
Et ton odora me trouve.
Mais ton destin te met à l'écart,
Je t'en pris, revient vers moi !
Au travers des forêts et des campagnes,
Sillonnant le ciel, gravissant les montagnes,
Je suis avec amour, les traces que tu me laisses,
En espérant que jamais tu me délaisses.
Et quand je te retrouva,
La flamme s'embrasa.
Accomplissant ton destin, tu partis rejoindre le ciel,
M'abandonnant sur la terre, oh désespoir éternel !
Je voudrais que tu me touches,
Et tes mains se joignent aux miennes.
Mais ton destin te met à l'écart,
Je t'en pris, revient vers moi !
Qui aurait put croire que le phénix renaissait de ses cendres ?
Qui aurait put croire que de l'amour, tu puisses m'en rendre ?
Tel l'aube, tu reviens vers moi.
Le ciel inondé, je te souris avec émoi.
La flamme embrasa de nouveau mon cœur et la terre refleurit.
La mer reflux sur la plage et le vent revit.
Et nous embarquons de nouveau sur la mer,
Qui nous emportes loin de la terre.